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mercredi 4 avril 2018

Jean TEULÉ « Entrez dans la danse »


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Il fallait que cela arrive, chroniquer un livre qui m'a profondément déçue.

Jean TEULÉ revient sur nos étals littéraires en ce début d'année, avec une nouvelle adaptation d'un fait divers méconnu. Le format est comme celui du précédent « Mangez-le si vous voulez », qui m'avait scotchée par sa violence, amplifiée par une narration minimaliste et la faible épaisseur du bouquin. Du concentré d'horreur. J'espérais secrètement la même chose avec cette nouvelle sortie.

Le récit se tient à Strasbourg, en 1519 et relate une curieuse épidémie de danse, qui atteindra une grande partie de la population (1600, voire 2000), menant ainsi les protagonistes à une mort certaine, d'épuisement.

Déjà lassée par ses récits romancés narrant la vie de certains personnages historiques (citons « Verlaine », « Le Montespan », etc.), voilà un bouquin de plus qui m'est littéralement tombé des mains. La forme narrative choisie plombe le livre, ce qui était assez remarquable dans « Mangez-le si vous voulez » est complètement noyé dans l'interprétation de l'auteur quant aux faits. La langue est lourde (voire carrément pâteuse), faite de circonvolutions inutiles qui à la fois perd et ennuie. Il y a une sorte de course à l'ignoble, les parents infanticides qui bouffent leur bébé, le caca des pestiférés/lépreux. Ça fatigue, surtout les anachronismes et le langage bien trop fleuri pour être crédible. On dira sans doute que je manque de fantaisie et que cela rend son récit fort truculent. Je ne suis pas convaincue par ce choix littéraire qui m'a personnellement perdue.

« Entrez dans la danse » nous permet de suivre différents personnages, Enneline, la première « contaminée » et son mari graveur, le maire de Strasbourg, l'Allmeister, qui assiste au carnage et qui doit essayer de trouver des solutions pour endiguer ce fléau que personne ne comprend, pas même l'Église. La toile de fond c'est la grande misère de cette population, en pleine sécheresse et donc touchée de plein fouet par la famine, l'absence d'hygiène qui entraîne des maladies diverses et variées mais toujours aussi virulentes.

J'ai néanmoins aimé me projeter dans la ville que j'ai quittée il y a peu, et si je critique de manière assez virulente le style, on ne peut nier la recherche de TEULÉ pour écrire ce roman, qui reste très bien documenté comme à son habitude.

Un livre qui disparaîtra de mon esprit dès que j'aurai fini d'écrire ces lignes.

Hopla !
 (Emilia Sancti)


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